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Accueil04. Le contrat de Riviere > 3. Milieux aquatiques20. Techniques végétales

20. Techniques végétales

 

Lorsque les dégradations de berges sont irréversibles, il convient de se poser la question de l’enjeu de stabiliser ou non les berges et de la technique à utiliser.

 Vallon du petit pont à St Martin en Haut - JPEG - 31.9 ko
Vallon du petit pont à St Martin en Haut

La meilleure stabilité qu’il soit est bien évidemment la présence d’une ripisylve fonctionnelle. C’est pourquoi on privilégie aux enrochements la mise en place de techniques végétales.

Premièrement, les motivations pour stabiliser une berge relèvent de l’intérêt général et non d’un intérêt particulier. Par exemple les travaux se justifient lorsque :

  • des infrastructures sont menacées (bâtiments, voirie…),
  • l’érosion des berges provoquent le départ de matériaux fins qui colmatent les habitats aquatiques,
  • les travaux peuvent permettre l’installation d’une ripisylve de manière pérenne,
  • la rivière menace suite à des crues de modifier profondément son lit avec des conséquences importantes sur les usages riverains.

Dans tous ces cas, le recul nécessaire pour les plantations est trop faible et il est difficile d’anticiper la gravité d’une érosion. La solution privilégiée est donc d’installer une ripisylve en utilisant les techniques végétales.

 Bouture de saule au Moulin brûlé - JPEG - 33.4 ko
Bouture de saule au Moulin brûlé

Le principe d’aménagement est le suivant :

  1. La berge est reprofilée en pente douce de l’ordre de 2 à 3/1. Si nécessaire, de la terre végétale peut être apportée pour une meilleure reprise des végétaux.
  2. Une protection mécanique de pied de berge est mise en place avec des rameaux de saules arbustifs vivants. Ces branches sont amenées à former des racines en une saison végétative pour former un cordon de saules denses au début, qui s’éclaircit au fil des ans et se diversifie par l’installation progressive d’autres végétaux.
  3. Sur la berge, on sème un mélange d’herbacées adapté qui va former un tapis racinaire en attendant la reprise des arbres et des arbustes. Un géotextile biodégradable en fibres de coco tissées permet de protéger temporairement la berge et le semis.
  4. Du saule vivant peut être installé en complément sur la berge sous la forme de boutures ou de tapis de branches.
  5. Des plantations sont alors effectuées sur la berge avec des arbres et des arbustes adaptés et autochtones qui constituent la ripisylve locale.

Il s’agit d’un aménagement de principe avec des variantes sur la protection de pied de berge comme le tressage de saules ou la mise en place de fagots (fascines) composés de terre et de ramilles. On peut aussi sur des zones à faible courant installer des boudins de coco végétalisés avec des plantes aquatiques appelées macrophytes.

Selon les cas, la protection de pied de berge peut être remplacée par un rang d’enrochements qui sera végétalisé par la suite, on parle alors de techniques mixtes.

L’avantage du génie végétal par rapport au bétonnage ou aux enrochements est de constituer à terme un frein naturel aux écoulements en période de crue. Les techniques de génie civil tendent elles à accélérer la vitesse de l’eau et donc à provoquer d’autres érosions en aval ou sur la berge opposée.

Les techniques végétales, bien que fragiles au départ, gagnent progressivement en stabilité alors que le génie civil tend à se dégrader dans le temps.

Parallèlement, le gain écologique pour le fonctionnement du cours d’eau est incomparable.

Attention, la mise en œuvre de techniques de stabilisation de berges en génie végétal ne s’improvise pas. Elle relève d’un savoir faire qu’il est important de respecter pour son bon développement et donc la garantie d’une meilleure stabilité. Elle doit aussi être suivie au fil des ans pour dynamiser les systèmes racinaires des saules, entretenir ou remplacer les plantations.

Les réalisations

14 septembre 2012 Stabilisation des berges de l’Anzieux dans le parc des Thermes L’arrivée de l’Anzieux dans le parc Thermal de Montrond les Bains se faisait entre deux murs dont les fondations n’avaient pas résisté aux (...) 9 décembre 2013 Végétalisation des berges de l’Orzon au Faubourg L’Orzon est bordé d’anciens murs dans la traversée de St Symphorien sur Coise. La crue de novembre 2008 a eut raison de ces derniers au Faubourg. (...)
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